Soins spécifiques

Greffe de gencives

La greffe de gencive est une procédure visant à renforcer le support de la dent. En ajoutant de la gencive à la base de celle-ci, le processus de dégénérescence du parodonte et du l’os en est ainsi limité et ralenti. Les indications d’une greffe de gencive sont le manque de gencive attachée, la présence de symptômes (chaud/froid/sucre/tactile) et une récession gingivale exposant ainsi la racine. Certaines procédures chirurgicales servent à recouvrir la racine pour des considérations esthétiques tandis que d’autres chirurgies viseront comme but l’augmentation du tissu kératinisé, c’est-à-dire de la gencive attachée.

Il peut être pertinent de prévoir quelques jours de repos suite à la procédure chirurgicale. En effet, il peut y avoir de l’enflure au site de la greffe et des saignements au site de prélèvement. Le palais est un endroit très vascularisé, ce qui explique la possibilité de saignements post-opératoires. Pour y remédier, il suffit de faire une pression à l’aide de gazes propres et de limiter les activités physiques plus intenses durant quelques jours. De plus, il peut être plus difficile de s’alimenter vue la plaie au palais. Les aliments trop chauds, trop froids et épicés peuvent créer des douleurs. Un pansement est installé au site de la greffe et nécessite une attention particulière par le patient pour le nettoyage. Les antidouleurs prescrits peuvent aussi causer de la somnolence.

Le succès de la procédure se mesure par la quantité de gencive attachée ayant été ajoutée par rapports aux mesures de départ. Dans certains cas, le succès sera par rapport à la couverture de la racine.

Endodontie (traitement de canal)

Une dent a besoin d’un traitement de canal lorsque celle-ci est infectée ou a subi un traumatisme. La pulpe peut être infectée si elle a une carie extensive non-traitée. Les bactéries atteignent ainsi le nerf appelé pulpe. La nécrose du nerf engendre une production accrue de bactéries nocives et de produits de dégradation, ce qui permet la formation d’un abcès apical. La dent est donc morte et requiert un traitement de canal. Lors d’un traumatisme, la pulpe peut être exposée (fracture dentaire), donc contaminée par le milieu buccal et ainsi se nécroser. La dent peut aussi ne pas se fracturer mais être très ébranlée. Il y a donc un apport sanguin considérable à l’intérieur de la pulpe. Quand nous avons un traumatisme à un coude, il enfle. Les tissus environnants prennent du volume. À l’intérieur de la dent, la pulpe y est confinée. Lorsque l’inflammation provoque un apport sanguin intra-pulpaire, la pression devient tellement forte que la dent nécrose d’elle-même. Un abcès apical peut ainsi se former même plusieurs années suivant le choc.

Certains cas requièrent la prise d’antibiotiques préalablement au traitement de canal pour limiter l’étendue de l’infection. Le traitement de canal est performé en présence de la digue (caoutchouc isolant la dent du milieu buccal). Une cavité d’accès permet au dentiste traitant de se rendre à la chambre pulpaire où est/vivait le nerf. Un système de limes manuelles et mécanisées permet de se rendre jusqu’au bout des racines de la dent et ainsi d’en débrider l’intérieur. Un matériau de scellement appelé gutta-percha rempli alors l’espace radiculaire maintenant désinfecté. Une obturation permanente peut alors fermer la cavité d’accès. Dans certains cas, la dent sera tellement détruite qu’elle nécessitera la pose d’un pivot/couronne suite à la guérison minimale de 6 mois à 1 an.